Genre, sexe et théorie décoloniale : débats autour du patriarcat et défis contemporains

Detalles Bibliográficos
Publicado en: Les Cahiers du CEDREF. No. 23 (2019),136-169. Paris : Centre d'Enseignement, de Documentation et de Recherches pour les Etudes Féministes, 2019
Autor Principal: Bolla, Luisina
Formato: Artículo
Temas:
Acceso en línea:https://www.memoria.fahce.unlp.edu.ar/art_revistas/pr.11938/pr.11938.pdf
https://journals.openedition.org/cedref/1244
https://ri.conicet.gov.ar/handle/11336/145774
10.4000/cedref.1244
Resumen:Desde principios de la década de 1970, los análisis pioneros desarrollados por las feministas materialistas francófonas permitieron desarrollar un marco de análisis antinaturalista que hizo posible nuevas comprensiones de los fenómenos sociales. En 1972, Colette Guillaumin publica su tesis doctoral, L´ideologie raciste. Siguiendo las reglas del método durkheimiano, distingue la categoría de "raza" de sus connotaciones biólogas, así como de la supuesta evidencia de "marcas somáticas", para proponer un análisis sociológico de la raza. Durante los mismos años, la socióloga y antropóloga Nicole-Claude Mathieu realiza un análisis similar sobre la categoría de "sexo". Estas dos reflexiones pioneras comparten un diagnóstico común: el retorno de concepciones biologicistas para explicar los hechos sociales, es decir, la naturalización de diversas opresiones en los estudios científicos de la década de 1960. Cincuenta años después, este diagnóstico sigue vigente con respecto a algunas teorías contemporáneas.
A partir du début des années 1970, les analyses pionnières développées par les théoriciennes féministes matérialistes francophones permettent d'élaborer un cadre d´analyse antinaturaliste qui rend possible des nouvelles compréhensions des phénomènes sociaux. En 1972, Colette Guillaumin publie sa thèse de doctorat, L'idéologie raciste. Dans le sillage des règles de la méthode durkheimienne, elle démarque la catégorie de "race" de ses connotations biologistes, ainsi que de l'évidence supposée des "marques somatiques", pour proposer une analyse sociologique de la race. Au cours des mêmes années, la sociologue et anthropologue Nicole-Claude Mathieu effectue une analyse similaire sur la catégorie de "sexe". Ces deux réflexions pionnières partagent un diagnostic commun : le retour de conceptions biologisantes pour expliquer les faits sociaux, c´est-à-dire, la naturalisation des diverses oppressions dans les études scientifiques des années 60. Cinquante ans après, ce diagnostic est toujours valable en ce qui concerne certaines théories contemporaines. Dans la première partie de ce travail, on essaiera de reprendre les propositions de Mathieu et de Guillaumin pour analyser certains aspects de la théorie décoloniale. L'objectif de la deuxième partie sera d'analyser les différentes perspectives du patriarcat élaborées par les féministes décoloniales et d'Abya Yala. On montrera qu'elles permettent de penser de manière innovante cet espace vide dans le discours de la décolonialité hégémonique, en rendant visibles les articulations entre genre ou sexe social et colonialité.
Descripción Física:p.136-169
ISSN:ISSN 1146-6472